Ne vous fiez pas au
titre de ce livre. Contrairement à ce que vous pourriez penser, il
ne s’agit pas d’une histoire de morts-vivants à classer dans le
même registre que Walking Dead, mais d’une histoire de Serial
Killer.
L’histoire de
Quentin, racontée de l’intérieur. Peut-être l’intérieur de
son esprit dérangé, ou bien par l’intermédiaire de son journal
intime. Difficile de trancher, mais une série de petits croquis
émaillant le récit me font pencher pour la deuxième hypothèse.
Une histoire
glaçante, écrite au scalpel. Une écriture quasi clinique. J’ai été surprise,
au début, par la typographie. Le fait que les « et »
sont remplacés systématiquement par l’esperluette « & »,
mais aussi par la ponctuation parfois décalée par rapport aux codes
classiques. Joyce Carol Oates entremêle dans ce récit, des phrases extrêmement longues, hachées par ces & qui accrochent le
regard, et des phrases courtes, où le point final n’est pas
toujours là où on l’attend. Ce travail sur la typographie rend la
lecture inconfortable, mais c’est justement ce qui contribue à
rendre compte de l’état de confusion dans lequel vit Quentin..
Elle accentue le malaise qu’on peut ressentir à la lecture de ce
livre.
L’histoire, par
elle-même et la raison du titre, je me garderais bien de vous les
dévoiler. Vous découvrirez cela au fil des pages. Cependant, si
vous imaginez qu’un Serial Killer est un type vivant en marge de la
société, vivant caché, loin de tous, vous risquez d’être
surpris par Quentin.
Ce fils de notable
est quelqu’un tout ce qu’il y a de plus ordinaire. Serviable, il
s’occupe de tondre régulièrement le jardin de sa grand-mère, et
de l’accompagner chez sa meilleure amie en lui servant de taxi. Il
fait des études universitaires et semble parfaitement inséré
socialement.
Au travers de cette
sombre histoire, en transparait une autre, en filigrane. Celle d’une
société où selon son statut social, la justice n’est pas la
même. D’ailleurs, derrière le vernis social, n’y a t’il que
Quentin qui cache de sombres secrets ?
La chronique Audio de ce livre, sur Radio Béton, c'est ici
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