samedi 17 octobre 2015

Spécial Quinzaine du livre jeunesse 2015 - #Bleue - Florence Hinckel - Editions Syros Soon


Il y a Silas, et aussi Astrid. Ils sont lycéens dans un futur qu’on imagine assez proche. Ils vivent tous deux dans un monde serein, dans lequel peut intervenir à tout moment une brigade d’intervention spéciale chargée d’effacer de la mémoire tout souvenir douloureux. A la place, juste un point bleu au poignet, seul signe de la souffrance oubliée. Et puis, il y a le réseau sur lequel chacun poste ses humeurs, ses gestes, et où les amis constamment "veillent" sur vous. 

Mais eux, pas de problèmes, ils sont heureux, amoureux. Jusqu'à ce que tout bascule lorsqu’Astrid se fait renverser par une voiture... 

Je ne vous en dirai pas plus, ce serait dommage, mais je peux vous dire que ce livre est un magnifique roman d’anticipation qui, bien qu’il soit classé parmi les livres jeunesse pourrait également être lu par des adultes.

Il est un extraordinaire support de réflexion sur la place des réseaux sociaux comme instrument du contrôle social et sur les décisions que peut prendre une société, théoriquement dans l’intérêt de ses citoyens mais qui peut finir par s’exercer à leurs dépends.

Ainsi, qui, comme dans ce livre, pourrait être contre les moyens qu’offrirait la science de lutter contres les douleurs causées par des blessures morales, des deuils ? Qui souhaiterait s’opposer à l’idée d’épargner ces souffrances, notamment aux enfants ?

Ce livre, d’une grande profondeur nous invite à nous questionner. L’auteur nous propose de regarder ce monde qui pourrait être demain pour mieux questionner celui d’aujourd’hui. Elle nous invite à réfléchir à ce qui fait de nous des hommes, le rôle que joue la souffrance dans la construction d’un individu.


Mais plutôt que de vous parler de toutes les questions que fait naitre ce livre, je vous invite à le lire. 

samedi 10 octobre 2015

Spécial Quinzaine du livre jeunesse 2015 - Le pire concert de l'histoire du Rock - Manu Causse

Il était impossible de passer à côté d’un livre au titre pareil, sachant que la chronique serait diffusée sur Radio Béton. S’eut été sacrilège... 

J’ai donc jeté un œil, puis très vite un deuxième, avant de dévorer ce roman d’une seule traite. Il faut dire que ce petit roman de 85 pages est une vraie pépite.


Imaginez un peu : C’est l’histoire de Jean Sébastien, un jeune garçon qui cherche par tous les moyens à se rendre le plus banal, le plus invisible dans son collège, histoire de ne pas attirer les ennuis. Tout va bien jusqu’à ce qu’il déménage vers un petit collège de province et qu’il soit obligé, malgré lui, d’y dévoiler ses talents de pianiste virtuose.

Sauf que Bach, Mozart ou Beethoven ne sont pas nécessairement les références incontournables pour voir son aura grandir dans la cour d’un collège.

Aussi quand Brutus et Brutus, deux armoires à glace du collège demandent à Jean-Sébastien de les voir à la récré, ce dernier craint le pire. Va-t-il se faire fracasser la tête ? Contre toute attente, les deux costauds jouent dans un groupe de rock et l’invitent à les rejoindre. Ils ont besoin d’un bassiste (ouais, c’est plus proche de la guitare que d’un piano, mais ils ont un vieux synthé, alors ça devrait pouvoir faire l’affaire...). Et Jean-Sebastien le pianiste virtuose se trouve embarqué dans un groupe au rock très approximatif et aux riffs de guitare désaccordée.


Ce livre est vif, pétillant plein d’humour et d’énergie. Ça se lit sans soucis dès le début du collège. Alors n’hésitez pas à vous jeter sur ce roman : Le pire concert de l’histoire du Rock, de Manu Causse aux éditions Thierry Magnier.

jeudi 1 octobre 2015

45e édition de la Quinzaine du Livre Jeunesse à Tours




Nouveaux coups de coeur, nouvelles histoires, ce sont 342 titres  sélectionnés par les comités de lecture (bibliothéquaires, libraires, enseignants, documentalistes, parents) 

Tout le département est la fête, la sélection se partage dans les écoles, les collèges, les bibliothèques de tout le département, à la ville, comme à la campagne. 

L'événement est porté par la F.O.L et toute l'équipe de la quinzaine et est mis sous le feu des projecteurs tourangeaux du 16 au 18 octobre à l'hôtel de ville de Tours. 


mardi 18 août 2015

Un pays plus vaste que la terre - Wiley Cash

En ces temps troublés où, lorsque nous parlons d’extrémisme religieux, nos regards se tournent irrémédiablement vers le Moyen-Orient, j’ai eu grand plaisir à lire le roman de Wiley Cash « Un pays plus vaste que la terre » publié aux éditions 10/18. Premier roman de l’auteur, ce livre décentre cette problématique en nous plongeant au cœur des Etats-Unis et nous montre une face bien sombre de l’Amérique, où fanatisme religieux, violence et alcool gangrènent sournoisement les villages les plus calmes en apparence. On est loin, très loin de « la petite maison dans la prairie », dans l’envers du décors, l’enfer du décors... plutôt !

Ce premier roman se déroule dans une petite bourgade du sud des Etats-Unis dans les années quatre-vingts. Dans cette petite ville qui semble si tranquille, les conditions de travail sont rudes et tournées pour l’essentiel autour de l’économie du tabac. La religion y tient une grande place dans la cohésion de la communauté. Une trop grande place depuis que le pasteur Chambliss, un homme au passé trouble y devient prédicateur. S’inspirant de l’Evangile selon Saint Marc, il a une vision bien particulière de la religion et ses méthodes de prédication sont violentes et peu orthodoxes. A tel point que, Mademoiselle Lyle a préféré soustraire de son influence les enfants, pour les cours de catéchisme qu’elle leur dispense quand les adultes sont à l’office.

Jusqu’à la mort de Stump, un jeune garçon muet, personne pourtant ne vient mettre son nez dans la façon dont il gère église. S’agit-il d’un meurtre ? Ou d’un accident ?

A l’occasion de cette enquête, le sherif découvrira que la mort de l’enfant n’est pas le seul sombre secret que cache cette communauté.

Nous allons découvrir, dans ce roman à trois voix qui s’entremêlent, les raisons sordides de ce décès. Très vite, on est hapés par l’histoire. La question de savoir qui est responsable de la mort du jeune garçon ne se pose très vite plus. C’est comprendre l’engrenage insidieux qui a conduit à cela qui apporte tout son intérêt à ce livre, et nous le découvrons par petites touches au travers des regards croisés des trois protagonistes qui tissent cette histoire. C’est de découvrir comment des gens censés, glissent progressivement individuellement et collectivement jusqu’au dérapage inéluctable qui font la force de ce roman.






lundi 17 août 2015

Aux Belges reconnaissants - Martine Nougué - Les Editions du Caïman

Voilà un bouquin que j'ai dévoré dans la soirée. L’écriture ciselée de l’auteure y est pour beaucoup, mais je dois dire aussi que l’intrigue m’a également embarquée.


Tout se passe dans un petit village rural, l'un de ces 31 500 villages de moins de 2 000 habitants, au sud de France, mais je tiens le pari qu’au nord, on y trouve les mêmes…

Ambiance campagne donc. Le coq, les balcons fleuris, le clocher du village et surtout le bar tabac du coin où s'échangent tous les cancans. Un de ces lieux un peu paumés où tout le monde à l’impression de faire partie de la même grande famille, enfin presque tous, car il y a les « étrangers », ceux venus d’un village voisin ou pire encore, de la ville d'à côté, voire, comble de l'horreur, de la capitale. Mais comme dans toute grande famille soudée,il y a quelques tensions et quelques « secrets de famille » bien enterrés, mais toujours prêts à refaire surface.

Alors, dans la famille « Castellac » (c’est le nom du bled) on demande…
– Le maire, notable indéboulonnable
– La mère, une pièce rapportée qui a préféré s’éloigner
– Le fils, un artiste dont les projets s’opposent à ceux du papa
– L’écolo révoltée, qui veut faire souffler un vent nouveau sur le pays.
Et bien sûr, les chasseurs, les mégères, les piliers du bar du village et les autres…

Le roman démarre lors des élections municipales. Le maire n’est pas un saint, mais les habitants préfèrent détourner les yeux. On ne fait pas d’ombre à la famille à laquelle on doit tout. Pourtant, un des projets qu’il porte semble faire plus de vagues, et rallie contre lui les quelques écolos du village qui ont osé monter une liste d’opposition.

Lorsqu’un meurtre se produit au village, au lendemain des élections, l’émoi est grand.

Celle qui se charge de mener l’enquête est une femme flic dynamique, Pénélope. Elle a du peps, c'est un personnage attachant, plein de vie. Son portrait est bien croqué et je gage qu’elle sera un personnage récurrent d’un prochain roman de Martine Nougué.  Si elle avait pu faire autrement, elle aurait volontiers laissé l’affaire à d’autres collègues du coin, mais ses supérieurs hiérarchiques ne lui ont guère laissé le choix.  Mais elle est noire, Pénélope, originaire du Sénégal, et dans ce petit village fermé sur lui-même, elle ne passe pas inaperçue. Elle enquête accompagnée d’un jeune stagiaire dont j'aurais aimé qu’il soit traité comme un personnage un peu moins secondaire de l’histoire. Il y a quelques passages où il prend toute sa place, mais ces moments sont rares et c’est bien dommage. Cela n’a cependant pas gâché mon plaisir de lecture.

Pour moi, la force de ce roman, c’est cette capacité de l’auteure à nous faire vivre de l’intérieur l’ambiance du village, ses ragots, ses tensions, les fissures dans les murs de vieilles pierres. Il semble si charmant ce village, vu de l'extérieur avec ses murs crépis à l’ancienne et ses volets colorés, mais je me garderai de vous en dévoiler l'intrigue. J'ai aussi aimé la verve de l'auteur et la vivacité des dialogues.

Je ne vous en dis pas plus... à vous désormais de soulever le rideau aux petits carreaux vichy. À vous, au fil des pages d’exhumer les secrets que renferme ce petit village…

mercredi 15 juillet 2015

Cannibal Tour - Anouk Langaney - aux éditions Albiana

J’ai trouvé Le polar de l’été. Le livre à emporter sur la plage. C’est Cannibal Tour d’Anouk Langaney. 


Je ne sais pas si c’est la proximité des îles sanguinaires qui ont été la source de son inspiration, mais ce livre, je te le promets, tu vas dévorer. Tu n’en feras qu’une bouchée !

– Il est peut-être cool ce bouquin, mais tu vois, moi, la plage, j’y vais pas.

– T’inquiète pas, c’est pas indispensable d’être affalé sur un transat avec le bruit des vagues en arrière plan. C’est un plus, c’est sûr, mais je te promets qu’il n’y en a pas besoin pour vivre pleinement cette histoire, pour éprouver un léger dépaysement et oublier Paris et les embouteillages.

– Et il a quoi de si génial, ce polar ?

– D’abord une intrigue aux petits oignons. L’auteure va te laisser mariner un sacré moment avant de te révéler le fin mot de l’histoire. D’ailleurs cette dernière est pimentée à souhait. Relevée juste ce qu’il faut.

– OK, OK, mais ça parle de quoi au juste ?

– Allez, parce que c’est toi, je te dévoile quelques bribes de l’intrigue. En guise de mise en bouche. Tu vas découvrir une petite île paradisiaque, celle pour laquelle tu te damnerais, juste à l’idée d’y passer tes prochaines vacances. Sauf qu’il s’y réveille une étrange coutume qui avait disparu depuis de nombreuses années : le cannibalisme. Les raisons de ce réveil soudain de ces mœurs ancestrales ? Elles ne te seront révélées que dans les dernières pages. Le coupable... Ben si je te raconte tout, ça serait quand même dommage !

–  Mouais, mais tu sais, moi, le cannibalisme, c’est pas ma tasse de thé, si je puis m’exprimer ainsi !


–  Ben moi, le thé, c’est pas trop ma tasse non plus et le cannibalisme, vu que j’ai des tendances végétariennes, je n’en suis pas très friande d’habitude. Mais ce roman qu’Anouk Langaney a concocté pour nous, c’est du quatre étoiles au guide Michelin. Elle nous sert une histoire pleine de verve et de bonne humeur. Les mots fusent, t’explosent en bouche. Parce que l’écriture, elle est là. Croustillante. On s’en délecte. L’histoire est légère, s’avale toute seule, elle ne plombe pas ta journée, ni ton estomac. Pourtant elle est riche aussi, en rebondissements surtout. Elle a du corps, une légère amertume en bouche qui apporte malgré le ton délibérément humoristique, de la densité au récit. Pour tout te dire, c’est un mets de roi. Tu le trouves aux éditions Albiana. Ça s’appelle Cannibal Tour et c’est un livre écrit par Anouk Langaney.

dimanche 3 mai 2015

Les âmes troubles - Olivier Taveau

Les âmes troubles, premier roman d’Olivier Taveau a été récompensé par le prix du premier roman du festival de Beaune. A juste titre...

L’histoire est d’abord et avant tout autre chose une histoire policière qui tourne autour des crimes commis par un Serial Killer et des moyens de plus en plus lourds que la brigade de police chargée d’enquêter sur cette sordide affaire met en œuvre pour l’identifier et l’arrêter. Comme attendu en pareil cas, l’histoire se décline dans le registre de la recherche d’indices et de la traque. Le lecteur au fil des pages est emmené d’un crime à l’autre et dresse, lui aussi, la liste des suspects potentiels.

L’écriture d’Olivier Taveau est fluide, efficace et très vite, j’ai été embarquée par le rythme soutenu de l’histoire qui ne nous ménage pas en terme de rebondissements. J’étais à peine à la moitié du livre quand je me suis demandée, mais forcément c’est la fin, comment l’auteur va-t-il nous entrainer sur presque cent pages de plus ? Il fallait lui faire confiance, l’histoire ne s’est pas essoufflée, et nous a amené de territoires carbonisés aux espaces sauvages les plus glacés du Québec.


Mais je crois que ce qui m’a le plus marquée dans cette histoire c’est qu’elle s’enrichit d’une autre, plus métaphysique qui vient s’entremêler à la première. Très vite on se demande qui sont Loah, Virgile ou Paltine ? Quels rôles vont-ils jouer dans cette histoire ? Leur présence nous trouble, et fait que ce roman oscille entre réalisme et surnaturel. J’ai parfois pensé au fil des pages au réalisme magique. Souvent derrière cette appellation on pense à Gabriel García Márquez, mais on pourrait aussi évoquer d'autres auteurs de Marcel Aymé à Franz Kafka. Bref dans un monde tout ce qu'il y a de plus réaliste, de plus cru, l'onirique et le surnaturel viennent apporter une autre dimension. Cela fonctionne à merveille, et ce parti pris apporte une belle densité au roman. Il permet à l’auteur sans qu'on quitte pour autant le registre du roman policier, d'ouvrir d'autres portes. Grace à ces personnages, loin d’être anecdotiques, se joue au cœur même de l’enquête, une autre histoire. Une quête de sens, une réflexion sur le divin, distinct très clairement dans ce roman des dogmes religieux. Par ce jeu de tissage entre ces deux niveaux du récit, l’auteur nous amène l'air de rien vers de réflexions plus larges sur le pouvoir et l’impuissance, même des plus grands, face à ce qui les dépasse. Impuissance d’un homme face à son destin, impuissance des forces de police, malgré leur nombre et leur détermination face à un tueur fou et insaisissable, impuissance de la science à comprendre les maladies mentales et jusqu’aux forces surnaturelles impuissantes à changer le cours du destin. Au travers de cette histoire, l’auteur évoque également la solitude et le devoir souvent trop lourd que la vie nous amène à porter.  

C'est d'abord et avant tout un roman policier qu'on dévore, mais c'est aussi un peu plus que cela.

lundi 27 avril 2015

Et pour les plus jeunes ? Une petite histoire, ce soir ?

Editions Thierry Magnier 
Pourquôôôâââ - Voutch

Un tout petit livre cartonné pour les plus jeunes et leurs parents. Un bébé grenouille qui harcèle de questions ses parents, une boucle infinie de pourquoi, juste quand il serait l'heure de se coucher... Qui aura le dernier mot ?

Un livre qui devrait résonner avec tous les parents soumis eux-aussi au feu incessant des questions de leur enfant.

Ecole des Loisirs - Caca boudin - Stéphanie Blake 
Aïe, un livre que votre enfant risque de reprendre en coeur avec vous... Un petit lapin qui n'arrête pas de crier ces gros mots du matin au soir en toutes circonstances, jusqu'à ce qu'il soit dévoré par le loup qui se met à son tour à balancer ce juron. 
L'occasion pour votre enfant de crier ces jurons à tue-tête, parce que là, c'est pas pareil, pour une fois, on peut, c'est de la Littérature... 
Et pour finir, une chute inattendue.
Editions Seuil Jeunesse - 
Arthur, range ta chambre ! Barroux

Pour Arthur, c'est l'heure de ranger sa chambre, comme toutes les semaines. Une corvée, mais aussi une véritable aventure. Un livre drôle qui transforme ce moment pénible en une presque aventure et une chute amusante. 
Pour les plus jeunes, mais pas seulement... car qui ne connait pas de soucis avec l'épopée du rangement !

 Editions Casterman - Le chevalier des Guilis –
Fabienne Fremeaux & Florence Langlois

Un petit chevalier, expert en guilis, nous explique comment chatouiller le cou ou  bien les pieds, il décide de mettre en pratique ces petites expériences sur ses parents encore endormis, un dimanche matin...
Une petit bouquin rigolo, prétexte à une partie de guilis. Autant dire qu'avant de se coucher, c'est peut-être pas le plus adapté, mais par contre, un dimanche matin...


Editions Albin Michel - Je mange, je dors, je me gratte, je suis un wombat
 Jackie French & Bruce Whatley

Quoi de plus adorable qu'un Wombat quand il décide de s'installer dans votre jardin ? Pourvu qu'il puisse dormir, se gratter et dévorer des carottes, il n'est pas très difficile. On suit l'animal au fil des jours, sa découverte du jardin, et sa façon insistante de demander aux propriétaires de lui offrir sa pitance. Un livre drôle et plein de tendresse.
Des illustrations pleines de douceurs qui donnent envie d'avoir chez soi cette petite peluche insupportable.
A partir de la maternelle et jusqu'en CP (au moins)

Editions Didier Jeunesse - Le P'tit Bonhomme des Bois - Pierre Delye

Voilà une histoire que j'ai pu lire, relire et relire encore pendant des semaines, des mois, euh des années car quand la plus grande s'en est lassée, le plus petit, lui...
Le P'tit Bonhomme se balade dans les bois. Le Blaireau, le renard, le loup et l'ours aimeraient bien en faire leur diner, mais lui il suit le chemin de ses pensées et ne réalise pas ce qui pourrait arriver
Une narration faite de séquences répétitives qui fonctionne à merveille, et pour ne rien gâter, un livre magnifiquement illustré. 

mercredi 8 avril 2015

Sara La Noire - Gianni Pirozzi

Sara la noire – Gianni Pirozzi – Edition Rivage /Noir


Ce roman, ce sont des personnages qui se télescopent. Ça se passe à Paris et en Camargue aussi. Ça se passe en hiver et si les rues sont froides, l’ambiance, elle, monte rapidement en température pour devenir vite explosive.

C’est l’histoire de Guillermo, un flic, moitié gitan obsédé par une affaire non résolue de plus de sept ans. Celle de la disparition de deux jeunes gitanes, l’une retrouvée morte, l’autre toujours portée disparue. Il s’est solennellement engagé auprès de la famille à retrouver la trace de cette dernière et c’est une promesse qu’il ne prend pas à la légère. Mais Guillermo, c’est aussi un flic brutal qui trempe dans des trafics de drogue et de prostitution.
C’est aussi l’histoire de Djibril, encore mineur, qui vient de se tirer d’un centre éducatif renforcé. A la rue, il se débrouille comme il peut quand soudain, tout pourrait changer pour lui. Il pourrait toucher le jackpot quand il se retrouve embarqué dans un règlement de compte avec en ligne de mire la peau de Guillermo.

Lui, Guillermo, c’est Hafzia qu’il a dans la peau. Cette jeune femme s’est retrouvée entre ses mains lorsqu’elle a fui son mari trop violent. C’est son autre obsession, à Guillermo, cette femme. Est-ce pour ne pas risquer de la perdre qu’il l’a faite tomber dans la drogue et la prostitution ?

Ce qui est sûr c’est qu’il dépasse la ligne rouge, Guillermo. A force d’être écartelé entre deux mondes, tout va finir par basculer et ça ne va pas se faire sans casse...

Ce livre, c’est aussi une écriture. Sèche. Sans fioritures. Des phrases courtes, des dialogues vifs. Gianni Pirozzi nous emmène droit à l’essentiel. On ressent peu d’empathie pour les personnages, mais c’est parce que rien n’est fait pour nous y inviter. Quelques sauts en arrière, surtout en début de récit, viennent éclairer le lecteur. Personnellement j’ai peu apprécié ces « flash-back » que j’ai trouvé un peu juxtaposés au récit principal, néanmoins j’ai pris plaisir à suivre les protagonistes de ce drame jusqu’à la chute finale.


L’une des particularités de ce roman, c’est que l’auteur s’est inspiré d’une nouvelle de Marc Villard « Entrée du diable à Barbès-Ville » également édité chez Rivage en 2008. Cette nouvelle, il se l’est appropriée, il l’a retravaillée pour y mettre sa patte et en faire ce roman : Sara la Noire. Un livre de Gianni Pirozzi édité chez Rivage Noir.

mardi 31 mars 2015

Ki a ekri koi ?

Pour  chaque auteur, un clip musical donnant un indice sur la nouvelle dont il est l'auteur... 

Cliquez sur son nom, et en avant la musique. 


IanManook                                 
                                                 JohnN. Turner
                    
                       Christophe Gavat

                                                                     Elsa Marpeau 

Gaëlle Perrin Guillet             
                                        JacquesOlivier Bosco 

                  Guillaume Cherel
                                                               Benoit Minville
Nicolas Lebel 

                                       Yal Ayerdhal 

        Sébastien Raizer 

                                                               Stanislas Petrosky 
                      Nicolas Mathieu
                                               
                                            Franck Bouysse
Anouk Langaney
   
                                                                
Rapilly Frederick 
                               Marion Brunet 
 Vincent Crouzet
      
                                            David Coulon       
         
                              Nicolas Elie 
                                                       François-Xavier Dillard

              Olivier Vanderbecq
                                            Thomas Carreras 
                                         

Et la nouvelle plébiscitée par les lecteurs du jury est...


TROPHEE de la TEAM 2M
2015
Nous avons demandé à chaque lecteur membre du jury son "top 5" - 20 lecteurs ont voté et finalement, six nouvelles se détachent... Les voici. 
Toutefois, les membres du jury se plaignent d'avoir perdu beaucoup de cheveux pour proposer leur classement :-)




La nouvelle gagnante est :


Talonnée de très près par les nouvelles suivantes :

                                                                                     
Mais à l'affut, juste derrrière trois nouvelles ex-aequo...

   

Reste maintenant à découvrir qui en sont les auteurs...
Ki a ekri koi 


lundi 23 mars 2015

Elena Piacentini - Des forêts et des âmes - Editions Au-delà du Raisonnable

–  Dites, Docteur ! J’ai un petit coup de mou, là. Je manque d’entrain, je me sens lasse. Vous n’auriez pas un petit remontant à me proposer ?

–  Je crois avoir ce qu’il vous faut. Une cure de lecture, et pas n’importe quoi. Un roman d’Elena Piacentini. 385 pages. « Des forêts et des âmes », aux éditions Au-delà du raisonnable.

–  Vous croyez, Docteur ? C’est efficace ?

–  Et comment ! Ra-di-cal. C’est l’histoire d’un flic corse, échoué à Lille et qui va devoir se rendre dans les Vosges pour enquêter sur une tentative de meurtre sur l’un de ses agents. La pauvre, une fée de l’informatique, est toujours dans le coma. Moi, je peux vous assurer qu’une histoire pareille, avec le bon air de la montagne, ça va vous oxygéner la tête. Et ce n’est pas tout. Vous allez être happée par cette histoire pour comprendre dans quelle sombre machination cette pauvre petite a été fourrer son nez au point qu’on veuille l’éliminer. Je peux vous assurer que ça va réveiller votre vitalité. Vous allez retrouver du tonus !
Et puis les personnages, même secondaires sont bien campés. La grand-mère Corse, tout particulièrement, saura vous réconforter. Vous pouvez me croire, ça va vous ensoleiller le cœur !

– Et vous pensez que ça va faire effet rapidement ?

–  Aucun doute ! L’écriture de l’auteure est belle, riche et poétique. Ses descriptions de la nature qui émaillent le récit sont autant de tableaux qu’elle peint avec sa plume. Quelques chapitres très courts trois fois par jour, ou un peu plus si vous en ressentez le besoin, et l’effet sera là. Un vrai coup de fouet.

–  Un coup de fouet, d'accord, mais est-ce que les effets sont durables ?

–  Bien sûr ! Elena Piacentini ne fait pas que nous divertir. Elle nous offre en arrière-plan de ce récit un véritable travail de fond sur l’industrie pharmaceutique. Elle nous invite à nous questionner, à être vigilants.

–  Mais dites-moi, Docteur. Un remède miracle comme celui que vous me proposez a-t-il des effets secondaires ?

–  Ma foi, il semble qu’il y ait quelques effets mineurs, rien de bien méchant. Quelques patients ont eu le désir de lire d’autres livres d'Elena Piacentini. Et si cela devait vous arriver, je vous rassure tout de suite, ce roman, c'est la sixième enquêtes du commissaire Leoni et il n’y a aucune contre-indication à prolonger la cure...

samedi 21 mars 2015

Les Nouvelles de la Team

Vous pouvez télécharger l'ensemble des nouvelles ici 
Vous pouvez aussi accéder à chaque nouvelle en cliquant sur les images
Nouvelle 1
Le petit chaperon rouge

 Nouvelle 2
Nouvelle 2
Il sonnellino
 Nouvelle 3
Nouvelle 3 - Ali au pays 
des cartes vermeil
 Nouvelle 4
Nouvelle 4 - Marylebone Lane
 Nouvelle 5 
Kevin et Abdel - conte de noël
 Nouvelle 6
Nouvelle 6
 Nouvelle 7
  Nouvelle 7 
 Hors piste


 Hayabusa
Nouvelle 8
Hayabusa
 Ce n'était pas un homme
 Nouvelle 9
Ce n'était pas un homme
 Bon débarras
   Nouvelle 10 
Bon débarras
 Jeu de main
Nouvelle 11 
Jeu de main
 A l'ouest de l'Eden
 Nouvelle 12
A l'ouest de l'Eden
 Le singe aux mains pleines de sang
Nouvelle 13
Le singe aux mains pleines
de sang
 Le croisement des pattes de la mouette
  Nouvelle 14 
Le croisement des pattes 
de la mouette
 La rivière aux biches
Nouvelle 15
La rivière aux biches 
 Songe d'une nuit d'hiver
Nouvelle 16
Songe d'une nuit d'hiver
 Grammaire du tueur
Nouvelle 17
Grammaire du tueur
 Le dernier contrat
Nouvelle 18
Le dernier contrat
 Tout fout le camp
Nouvelle 19
Tout fout le camp


 Nouvelle 20
Jumelles
 Une histoire de jeune prince
 Nouvelle 21 
Une histoire de jeune prince
 Nouvelle 22
Nouvelle 22
La mort de pépette en prison
 Nouvelle 23

Nouvelle 23 
The Ghost & the Writer
 Nouvelle 24


Nouvelle 24
 Je m'appelle Théodore
 et je vous aime