dimanche 11 janvier 2015

Le Cramé - Jacques Olivier Bosco



Une chronique radiophonique de l'émission "Des poches sous les yeux" que vous pouvez retrouver parmi tant d'autres ici.

Vous avez envie de lire un livre comme on va voir un film, un film d’action ? Vous avez besoin de vous divertir ? De vous laisser embarquer dans les péripéties d’une histoire pleine de rebondissements ?

Vous aimez les enquêtes policières émaillées de détails assez glauques ? Entendre le craquement des cartilages au moment d’une baston ou la description sordide d’une scène où un taré larde sa victime d’une multitude de coups de couteau avec une fureur rare.

Vous restez nostalgique de ces feuilletons télévisés, comme Zorro ? Ceux dans lesquels le bandit des grands chemin est également un homme au grand cœur qui défendra, au péril de sa vie, la veuve ou l’orphelin.

Au final, vous vous en fichez un peu de la crédibilité d’une action pourvu qu’elle soit haletante. Vous jubilez, quand même criblé de balles, le héros parvient à s’en sortir.

Alors je vous invite à lire « le Cramé, de Jacques Olivier Bosco ».

Vous ferez au fil des pages, connaissance avec Gosta, dit « le Cramé ». Un type recherché par la police suite aux nombreux casses qu’il a réussi avec sa bande. Sauf le dernier. Il s’est terminé dans un bain de sang à cause d’une balance qui les a vendus aux flics. Et là, alors que nous n’en sommes qu’aux premières pages de l’histoire, il semble vraiment mal barré, le Cramé. On se demande comment il va pouvoir se sortir du commissariat où il est menotté et sacrément bien entouré, pour se retrouver ailleurs que derrière les barreaux d’une cellule forcément trop étroite pour lui et dans laquelle il risque de mariner durant de nombreuses années.

Mais cette histoire ne sera pas uniquement celle d’une vengeance. Elle sera aussi celle d’un gosse. Introuvable. Un gosse enlevé. Le Cramé s’est engagé auprès de la mère à tout faire pour le retrouver. Et lorsqu’il fait une promesse, il ne la prend pas à la légère.

Il y a de la vie, du nerf dans cette écriture, même si parfois le vocabulaire argotique est davantage celui des années 80 que celui d’aujourd’hui. Vous ne lirez pas l’histoire, vous la vivrez. Le cœur à cent à l’heure. Finalement, les détails rocambolesques, peu crédibles parfois, ou cet argot pas toujours actualisé ne viendront pas perturber plus que ça ce récit. C’est même peut-être ce qui fait le charme de ce livre. Cet écho avec les films policiers des années 70-80.

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