Clair de lune

Vois ! elle est là

Ronde et pleine, domine

De son éclat,

Les cieux, qu’elle illumine.

Nagent sur l’onde,

Reflets étincelants

Pastel sur Canson24*32

Qui se confondent

Comme esquilles d’argent

Je la regarde,

Et mes pensées cheminent,

Et se hasardent,

En des voies clandestines.

Quand de l’étang

Une brume éphémère

En cet instant

Comme étranges chimères,

Qui s’entremêlent,

Volutes se dessinent

Qui m’ensorcellent,

M’envoûtent, me fascinent

Gaze soyeuse

S’étirent en filaments

Blancheur laiteuse,

Nimbe le firmament.

P'tit Peau-Aime...

Pastel sur canson 24*32

Quand vient l’heure de me coucher

Celle de me déshabiller, 

tu es au cœur de mes pensées.

Tes jambes collées contre moi, 

qui caressent ma peau de soie

Quand je suis blottie sous le drap.

Et contre mon corps tu te glisses,

Tu frottes doucement mes cuisses,

Étoffe qui chuchote et bruisse.

Tu es tendu quand je me penche

Plaqué contre mes fesses blanches,

Épouse doucement mes hanches.

Car dans la nuit, quand il fait froid, 

Je ne peux m’endormir sans toi…

Mon pyjama !

Chant d'elle

Pastel sur Papier d'Ingres - 2&*29,7

Fragile lueur

Dans l'obscurité,

Battements de cœur

près de s'arrêter.

Qui réchauffe à peine

Tout autour de moi,

Mon cœur à la peine

Et je me sens las.

Comme une étincelle

Au loin qui rougeoie,

J'entends un chant d'elle

Qui guide mes pas.

Doucement crépite

Dans l'air doux du soir,

Son chant qui palpite

Me redonne espoir,

Dans l'ombre et la nuit

Un espoir qui brille,

Tremblante elle luit

Flamme qui vacille.

                       Ann Stodena

Orchidée

Pastel sur Canson - 55*37 - aout 2012

Sur le sable blond,

En toile de fond,

Quelques galets ronds,

Et puis des bambous,

Dessus les cailloux

Et le sable doux.

Et là juste au cœur,

Intense blancheur

D’une belle fleur.

                      Ann. Stodena

Immensité

Mais quel est ce mystère, Ces pics déchiquetés Tout droit sortis de terre, Aux parois granitées. L'eau insondable et bleue, Qu'à peine on voit frémir, S'y reflète les cieux, et cimes que j'admire

Ce paysage aride,

J’en perçois la rudesse.

Et cette onde limpide,

J’en devine la caresse.

Alors que je contemple,

Ces rocs qui, tels un temple,

S'érigent vers le ciel

et semblent éternels.

Belle endormie

Pastel sur Pastelmat - 40*55 - Juillet 2013

Quand je la contemple

Mon regard se glisse,

De ce voile ample

A sa peau si lisse,

Soieries chatoyantes

Qui telles un écrin,

Aux couleurs ardentes

Avivent son teint,

De son doux visage,

De ses yeux fermés,

Vois ! Il se dégage

La Sérénité

                                Ann Stodena

Kimono Rouge

L’ombre fantasmatique

Réveille mes tourments,

L’ombre fantomatique

Kimono Rouge - Pastel 20*28 sur Canson mi-teintes touch - février 2014

Surgissant du néant.

Ce souvenir enfoui,

Au fond de ma mémoire.

Ce souvenir enfui,

Celui de ton regard.

Il revient aujourd’hui.

Surgissant du brouillard

Il revient, me poursuit.

Tant d’espoirs illusoires...

Il se fait insistant

ton visage ce soir.

Il se fait obsédant

L’espoir de te revoir,

Dans ton kimono rouge.

                    Ann Stodena

Belle des Sables

Pastel sur mi-teintes touch 65*50 - juillet 2013
Lors du stage avec M. Bordas

Saurai-je faire passer,

Saurais-je retracer

Toutes ces émotions

Ce que j'ai ressenti,

Lors de la conception,

Celles qui m'ont saisie,

Ce regard entier,

Cet air impénétrable

Et le port altier

de la belle des sables.

Saurais-je faire passer,

Saurais-je retracer,

Sur ce tableau de craie

tenter de retransmettre,

En dressant ce portrait

Y faire transparaître,

Ce que l'on ne voit pas,

Qui est insaisissable,

Que je touche du doigt

Mais qui est ineffable

Pour l'immortaliser

                                    A.Stodena

Berimbau

Berimbau e pandeiro - pastel 40*50 sur Canson-Décembre 2013

BERIMBAU

  Battements des mains, portés par le choeur,

  Ecoute les chants, entends la clameur !

  Rassemblés, unis, formant la roda,

  Ivresse des corps, mimant les combats,

  Martèle et lutte, défie le joueur,

  Bats-toi, rivalise, offre le meilleur.

  Au fil du temps, augmente le tempo,

aU rythme obsédant du Berimbau.

                                                  Ann Stodena

Berger Pyrénéen

Berger pyrénéen - Pastel sur Canson 32*40 - Décembre 2012

Sous sa rude pèlerine,

Il avance dans le froid.

Dans le chant doux des clarines,

Le chien donne de la voix.

Dans la brume matinale,

Son fidèle compagnon,

Déjà près de lui cavale

Pour rassembler les moutons.

Des estives, il domine

Les vallées comme les bois

Et son regard s'illumine
Quand enfin la cime, il voit.

Et il va de val en val,

Avec pour seul horizon,

Les montagnes, les étoiles,

Jusqu'à la morte-saison. 

                                Ann Stodena

cadenas

Pastel sur canson 20*20
inspiré d'un Pastel de Claude Texier "Vieilles ferrures"

Songes

Rongé par les années,

Il ne renferme plus

Que vieux objets fanés

Et trésors superflus.

Hermétiquement closes,

Défiant la pluie, le temps,

sombres pensées, moroses,

Et mes rêves d’antan.

Rouillées par les années,

Peut-on encore ouvrir

Les portes condamnées

De tous ces souvenirs ?

Ann Stodena

Tonnerre

Inspiré d'un tableau de Mowry Elisabeth "Lavender #7"
Réalisé lors du stage avec M.  Bordas en juillet 2014.
Pastel 24*32 sur pastel card

 Tonnerre

 Tous ces arbres qui sous l'orage

 S'inclinent, se courbent, se cambrent,

 Sous le vent qui hurle sa rage,

 Cherchant à ce qu'ils se démembrent

 Tous, ils baissent le front, la tête,

 Branches qui craquent et qui grincent,

 Ploient, gémissent dans la tempête,

 Vent furieux qui veut être prince

 Ciel fou, qui partout s'illumine,

 Paysage de fin du monde

 Que je fixe, qui me fascine

 Quand, au loin, le tonnerre gronde.

Ann Stodena

Le chat

 

Le Chat 

Pastel sur Canson 32*32 cm env - Juin 2012 

lors du stage auprès de Michel Bordas

   Implacablement,

   Il observe sa proie,

   Souverain, immobile.

    Impassiblement,

   Jette d’un air narquois,

   Sa patte si habile.

   Dédaigneusement,

   Guette d’un œil matois,

   La vie qui se défile.

                        A. Stodena

Amours en cage

Amours en cage
Pastel sur Pastel mat 18*18 cm env.
Décembre 2012

Dessous la branche lisse

Il y a suspendus

Deux jolis physalis

Tout de rouge vêtus

Irrésistiblement,

L’un vers l’autre penchés

Tout comme les aimants,

L’un vers l’autre attirés

Et ces amours en cage,

Brûlant comme deux flammes

Adressent un message

Un fabuleux sésame

Dans leur robe carmine

Comme une cloche d’or

 Il y a, on devine

Un merveilleux trésor

 Ann Stodena

Colombe, l'envol

Colombe, l'envol  

Pastel sur Canson  - Juillet 2012 32*32 cm env

Lors d'un stage auprès de Michel BordasEntrelacs d'ombres et de lumières

Entrelacs d'ombres et de lumières
Entre lesquels chemin s'esquisse,
Malgré les bruits et la poussière
Je perçois ses ailes qui bruissent.

Nous courons après des chimères,
Voilà qui est désespérant.
Tous le nez, tourné vers la terre,
Son envol, vers le firmament.

Nul ne voit, ce bel émissaire
Déployant, ses ailes d’argent.
Nous ne voyons que la misère,
Quand Elle est devant nous pourtant.

                  A. Stodena

     

Etrange Alkékenge

Alkékenge 
 Pastel sur Mi-teinte Touch -24*32 cm env-  Novembre 2012

J’ai vu une alkékenge

Posée dessus la table,

Une baie fort étrange,

Un trésor improbable.

Un doux soleil orange

Dans l’écrin enserré,

Comme des ailes d’ange

Ses pétales froissés.

Pulsation de lumière,

Éclairant la noirceur.

Un soir sombre d’hiver

Elle enflamme mon cœur.

                                                         A. Stodena

Terres de feu

Terres de feu
Pastel sur Canson janvier 2012. 24*32cm env.
Inspiré d'un Pastel de Claude Texier "terres cuites"

Une aura de mystère

Qui s’offre à mon regard,

D’ombres et de lumières

Surgies de nulle part,

Et dans l’obscurité,

De sienne et de terre

En leur simplicité,

Doucement nous éclaire.

                                                      A. Stodena

Terres d'azur

Terres d'azur 
Pastel sur Canson Janvier 2012 - 24*32cm env.
Inspiré d'un pastel de Claude Texier"les pots bleus"

Au détour d’une rue,

Au milieu de la ville,

Ce trésor incongru

Posé là, immobile

N’attend que mon regard,

Pour se poser sur elles

Qui tels de gros lézards,

Dorment dans la venelle.

Dans la chaleur du soir,

Dans la moiteur de l’air,

Discrets reflets de moire,

Et teintes outremer.

                                                     A. Stodena